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Je soutiens Eau de Coco

Juillet – Octobre 2017

Les campagnes

Depuis plusieurs années, l’association Eau de Coco, les membres de son réseau en Europe et Bel Avenir à Madagascar, se mobilisent en début d’année scolaire pour scolariser plus de 1 700 enfants issus des bidonvilles du Sud de Madagascar et du Cambodge.

Cette campagne scolaire de 2017 vise Ă  nous rappeler l’impact positif que l’accès Ă  une Ă©ducation a eu sur nos vies, ce qui nous a permis d’avoir plus d’opportunitĂ©s pour l’avenir.

AlignĂ© sur les objectifs de dĂ©veloppement durable: « garantir une Ă©ducation et un apprentissage de qualitĂ© dans le monde entier tout au long de la vie » chez Eau de Coco, nous confirmons l’engagement en faveur d’un accès universel Ă  l’Ă©ducation Ă  travers la rĂ©alisation de nos projets pĂ©dagogiques et socio-Ă©ducatif.

Cette annĂ©e, en plus de financer des bourses d’Ă©tudes Ă  Madagascar et au Cambodge, la campagne d’Ă©ducation vise Ă©galement Ă  rĂ©pondre aux besoins liĂ©s Ă  la formation professionnelle, l’un des paris rĂ©cents d’Eau de Coco pour permettre aux nouvelles gĂ©nĂ©rations de se forger un avenir et d’apprendre des mĂ©tiers.

Objectifs

L’objectif économique du réseau Agua de Coco (Espagne, France, Cambodge et Madagascar, pays participants) est de 32 500 €, qui iront principalement aux:

  • Frais de scolaritĂ©: 1860 €
  • Fournitures scolaires: 9000 €
  • Personnel (Ă©ducateurs, enseignants): 1000 €
  • Centre de formation professionnelle et secondaire des Salines (formateurs, couture, cuisine, enseignement gĂ©nĂ©ral, kits de couture, Ă©quipement de cuisine, mobilier): 12 140 €
  • Formation professionnelle en agriculture et Ă©levage de Mangily: 1000 €

Les actions que nous allons mener:

Action n°1 : Doter ces enfants des fournitures scolaires (cahier, stylo, craie, ardoise…),

Eau de Coco souhaite Ă©quiper plus de 1 800 enfants, vivant Ă  Madagascar et au Cambodge dans des conditions d’extrĂŞmes pauvretĂ©, de matĂ©riel scolaire leur permettant de poursuivre leurs Ă©tudes pendant un an dans de bonnes conditions. Selon les besoins du niveau scolaire et de l’Ă©cole, fin septembre et octobre, des cahiers, des stylos, des règles, des gommes, des crayons et des blouses seront distribuĂ©s. Le programme de bourses comprend Ă©galement un suivi social et pĂ©dagogique du mineur et de la famille afin de renforcer leur scolaritĂ©.

Action n°2 : Renforcer les compétences des enseignants et doter les établissements scolaires de matériels didactiques nécessaires

La qualité de l’éducation dépend de la formation dispensée. Aussi, Eau de Coco s’engage à l’améliorer dans deux domaines:

  •  Fournir aux enseignants les outils pĂ©dagogiques nĂ©cessaires pour leur permettre de dispenser un enseignement de qualitĂ© (craie, tableaux noirs, matĂ©riel pĂ©dagogique, kits de couture, etc.).
  • Organiser des sessions de formation pour les enseignants afin de renforcer leurs compĂ©tences et leurs connaissances et ainsi permettre la mise en Ĺ“uvre du plan d’action destinĂ© Ă  soutenir les structures de gestion des Ă©coles.
Action n°3 : Offrir aux élèves un repas par jour dans des cantines scolaires,

Dans le but de faciliter l’assistance des enfants des quartiers les plus dĂ©favorisĂ©s de Madagascar, Eau de Coco contribuera Ă  la gestion des cantines scolaires, un puissant outil de lutte contre le dĂ©crochage scolaire.

Action n°4 : Appuyer des formations à l’élevage et à l’agriculture dans des établissements spécialisés.

Pour qu’ils puissent suivre leur mode de vie familial, une partie des étudiants sera formée à l’élevage et à l’agriculture. Ils bénéficierons également de séances d’information et plus de 140 étudiants recevront une formation complète.

Le contexte de l’Ă©ducation Ă  Madagascar:

Le système éducatif malgache est très affecté par la situation sociale et économique du pays. Le budget de l’éducation nationale reste faible. Les inégalités régionales sont importantes et les cyclones et inondations sont fréquents, ce qui n’améliore pas les conditions de vie.

Les enfants de moins de 14 ans représentent près de la moitié de la population malgache. De nombreuses familles vivent en dessous du seuil de pauvreté (en moyenne, seulement 35% de la population a accès à de l’eau potable) et les familles, en général, ont des difficultés à financer l’éducation de leurs enfants.

Les problèmes de l'éducation à Madagascar

Aujourd’hui dans le Sud de Madagascar, 3 enfants sur 4 sont scolarisés, 1 élève sur 2 n’achève pas le cycle du primaire, plus de 20% des enfants de 5 à 14 ans travaillent.

Cette situation est liée à de nombreux freins rendant une scolarisation régulière difficile :

– Coût du matériel scolaire très élevé

– Fatigue quotidienne due à la malnutrition,

– Absentéisme dû aux maladies (paludisme, diarrhées…) ,

– Des effectifs importants par classe (moyenne de 80 élèves par classe),

– Personnel enseignant vieillissant, un recrutement de jeunes enseignants difficile (salaire peu attractif pour le niveau de formation demandé),

– Etablissements scolaires manquant de moyens (locaux, matériel, documents, salles informatiques et cantine).

Face à cette situation, l’association Eau de Coco a décidé d’agir directement auprès des enfants à Madagascar mais également au Cambodge où la situation est assez similaire.

Le contexte Ă©ducatif au Cambodge

Totalement détruit par la guerre et par le régime des Khmers rouges dans les années 1970, le Cambodge s’est engagé dans la reconstruction complète du pays depuis 1979. Depuis la fin des années 1990, le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports (MoEYS) mets en place des actions stratégiques et politiques visant à établir un système éducatif dans tout le pays. Il y a par exemple une politique de regroupement des écoles pour partager les fournitures ainsi qu’une politique de réduction de la pauvreté visant à permettre aux familles les plus démunies d’envoyer leurs enfants à l’école. Ce programme vise à implanter dans les écoles un environnement éducatif, égalitaire, solidaire, non violent et attentif au bien-être physique et mental des enfants. Il y a également la mise en place d’une politique de santé dans les écoles (avec des programmes de santé de base pour les étudiants et les enseignants, un enseignement à l’hygiène élémentaire et à la prévention des maladies…); et, plus récemment, la politique d’éducation pour les enfants en situation défavorisée (Unicef).

Les problèmes de l'éducation au Cambodge

Ces chiffres cachent les grandes différences, à la fois géographiques et humaines, qui existent.

Géographiquement, les écoles ne sont pas toutes soumises aux mêmes conditions et certaines sont situées dans des zones très pauvres ou dans des zones rurales très éloignées, qui sont les plus défavorisées: 49% d’entre elles n’ont pas accès à l’eau potable; 33% n’ont pas de toilettes et il y a 2% d’entre elles dont le toit, les murs et le sol sont en très mauvais état. Tous les centres n’offrent pas les six niveaux d’enseignement primaire et de nombreuses communautés n’ont ni école ni institut. Près de la moitié des écoles travaillent par roulement (les enfants y vont le matin ou l’après-midi) en raison du manque d’enseignants et de classes; il n’y a pas non plus assez de livres en classe pour tous les enfants (3 à 4 élèves pour chaque groupe de livres à l’école primaire).

Du côté humain, les discriminations existent et sont très évidentes. Si une famille pauvre peut envoyer un fils ou une fille célibataire à l’école, ils enverront le garçon. Dans les instituts, les filles pauvres vont plus à l’usine qu’à l’école. Mais en ce qui concerne le faible taux de fréquentation de l’institut pour les garçons et les filles, la différence n’est que de 2% de moins que celle des filles par rapport au nombre d’enfants.

La distribution du petit-déjeuner à l’école et un programme de bourses permettent à un plus grand nombre d’enfants pauvres d’aller à l’école régulièrement, mais les efforts restent insuffisants. En outre, le travail des garçons et des filles continue d’être plus réel pour eux que leur scolarité. L’Unicef ​​estime qu’en 2012, 36% des enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent. S’ils ont un handicap, une étude du MoEYS de 2004 a révélé qu’entre 2,5% et 3% de ces enfants sont exclus du système éducatif à cause de cela. Depuis 2008, des mesures ont été adoptées non seulement pour permettre la scolarisation, mais également pour que leur handicap soit mieux présumé et intégré dans leur communauté.

Bien que la situation se soit considérablement améliorée au cours des 15 dernières années, il reste beaucoup à faire pour que le système éducatif cambodgien récupère son retard et intègre équitablement la partie vulnérable de sa population (femmes, pauvres et personnes handicapées).

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